Le Tour Auto représente bien souvent mon premier évènement de l'année et coïncide avec les premiers beaux jours, une belle occasion d'apercevoir les modèles ayant été inscrits au Tour de France Auto entre 1951 et 1973.
A l'époque c'était un véritable marathon de plus de 5000 km avec seulement quelques étapes chronométrées sur route fermée pour laisser libre court à la bagarre pour la victoire.
Peter Auto, a eu l'excellente idée de faire revivre l'évènement en 1992, avec deux catégories : régularité, ou l'équipage doit, dans la catégorie de moyenne préalablement sélectionnée, réaliser le temps choisi dans une fourchette proposée en fonction de la difficulté de chaque spéciale. Et la catégorie compétition, ou pour gagner, il faut accumuler les meilleurs temps lors des spéciales sur circuits ou routes fermées.
C'est depuis quelques années Christophe Bouchet et sa Jaguar Type E 3.8L qui truste les victoires en compétition, devant des Cobra la plupart du temps.
Goodwood m'ayant mis une bonne claque niveau voitures anciennes, je décide cette année de faire une journée soft, ça tombe bien les autos passent par la région lyonnaise. Nous partons donc les attendre avec mon compère Maxence à l'Abbaye de Cluny, joli monument du 10ème siècle, qui avait l'air d'être un cadre idéal.
A l'époque c'était un véritable marathon de plus de 5000 km avec seulement quelques étapes chronométrées sur route fermée pour laisser libre court à la bagarre pour la victoire.
Peter Auto, a eu l'excellente idée de faire revivre l'évènement en 1992, avec deux catégories : régularité, ou l'équipage doit, dans la catégorie de moyenne préalablement sélectionnée, réaliser le temps choisi dans une fourchette proposée en fonction de la difficulté de chaque spéciale. Et la catégorie compétition, ou pour gagner, il faut accumuler les meilleurs temps lors des spéciales sur circuits ou routes fermées.
C'est depuis quelques années Christophe Bouchet et sa Jaguar Type E 3.8L qui truste les victoires en compétition, devant des Cobra la plupart du temps.
Goodwood m'ayant mis une bonne claque niveau voitures anciennes, je décide cette année de faire une journée soft, ça tombe bien les autos passent par la région lyonnaise. Nous partons donc les attendre avec mon compère Maxence à l'Abbaye de Cluny, joli monument du 10ème siècle, qui avait l'air d'être un cadre idéal.
Les ouvreuses sont déjà la, et les photos n'ont pas menti le cadre est magnifique!
Aller c'est parti, première arrivante une rare 275 GTB/C, châssis 9007, 24 exemplaires au total de la 275 Version Compétition 275 furent produits (il y eut en faite deux séries de 12 produites, celle ci est une deuxième séries). Celle-ci remporta notamment sa classe à la Targa Florio 1966 puis des victoires en course de côte diverses.
A coté d'elle une superbe 250 GT SWB, châssis 3401GT que j'ai déjà eu l'occasion de croiser plusieurs fois. Elle a fait partie de la collection de Chris Evans, collectionneur de vieilles Ferrari. Il avait pour particularité de toute les peindre blanche (275, 288 GTO, 250 GTO..). Elle est aujourd'hui propriété de Christian Dumolin également heureux propriétaire de la GT40 P/1079.
Qui a dit que les Mini étaient exiguës?
Le cadre est vraiment sympa! A droite une autre 250 châssis court, 2129GT, qui a un très joli palmarès. Elle a remporté le Tour de France Auto en 1960 avec Willy Mairesse et Georges Berger avant de prendre la deuxième place des 1000 kilomètres de Paris avec Mairesse et Von Trips. L'année suivante, elle termina sixième au Grand Prix de Spa, deuxième au Grand Prix de Rouen et quatrième au Grand Prix de Bruxelles.
Encore une une 250 châssis court, il s'agit de 2221GT ayant remporté de nombreuses courses de côte entre 1962 et 1963.
Une belle Ferrari 225S et une Porsche 356 Pré A à ses cotés, très jolie dans cette teinte façon aluminium.
En tant que grand fan de Stade 2 me voici comblé par la présence de Gerard Holtz qui participe au Tour avec son fils avec l'Alfa Roméo juste derrière lui.
Et voici la GT40 Superformance qui se fait passer pour le vrai châssis P/1029 (elle possède la plaque de châssis P/1029), déjà croisée au Members' Meeting. Elle est tout même très bien finie.
Malheureusement ce n'est toujours pas une vraie GT40, celle ci est une réplique Sbarro de P/1040. Le vrai châssis ayant subi un violent accident à Monza en 1967. Franco Sbarro récupéra les restes, qui furent achetés par un américain un peu plus tard, celui-ci fit restaurer P/1040 sur la base de ses restes un peu plus tard. Il semblerait que Sbarro ait gardé quelques pièces et assemblé avec un nouveau châssis que voila.
La 904 GTS, au premier abord on ne dirait pas forcément une Porsche non? Il s'agit du châssis 027 ici.
A gauche c'est l'une des attractions de cette édition, une des 3 Ferrari 625 TF produites et la seule restante. Motorisée par un quatre cylindres de 2.5 litres, elle eut comme principal fait de gloire une quatrième place pour la Scuderia Ferrari à Monza, pilotée par Mike Hawthorne. Pour l'anecdote elle fut retrouvée dans les années 70 dans une casse à Naples sans moteur.
Les arrivées se succèdent avec ici une Jaguar Type E 3.8L et une 911 2.0L.
A gauche 2 Jaguar Type E, la noire est une des douze Jaguar Type E Lightweight "Lowdrag" coupé.
A droite une belle AC Cobra dans sa livrée verte.
A droite une belle AC Cobra dans sa livrée verte.
Encore une GT40 qui n'est pas connue pour son authenticité, c'est P/1089, c'est le dernier des 90 exemplaires autorisés par Ford à JWA. En 1969 lorsque la production fut achevée, 87 exemplaires étaient alors sortis d'usine et il restait trois numéros de châssis vacants (P/1087 à P/1089).
Ce n'est que 25 ans après que ces trois châssis furent assemblés par John Wilment mais apparemment avec des pièces pas toutes authentiques.
Ce n'est que 25 ans après que ces trois châssis furent assemblés par John Wilment mais apparemment avec des pièces pas toutes authentiques.
En parlant de Ford, cette De Tomaso Pantera à gauche est d'ailleurs motorisée par un monstrueux V8 Ford 5.7L.
Une BMW 3.0L CSL à droite.
Une BMW 3.0L CSL à droite.
A droite c'est une 911 S/T, ce ne fut pas un modèle de Porsche à part entière mais un Kit distribué par Porsche pour un usage compétition client, kit qui devait être monté sur des 911 S en théorie. En réalité il fut monté sur bien d'autres versions par la suite.
La plupart ont été utilisées en course de côte mais certaines ont même fait du rallye.
La plupart ont été utilisées en course de côte mais certaines ont même fait du rallye.
Ce que j'aime avec le Tour Auto c'est le mélange des genres, permettant à des voitures ayant plus de 20ans de différence de concourir ensemble.
Les Porsche 2.8 RSR arrivent en force. Les 2.8 RSR furent engagées par Porsche pour la saison 1973 (le règlement ayant rendu les 917 obsolètes en 1972 et Porsche dû se rabattre sur les GT) sur la base de la 2.7 RS et 49 furent produites.
A gauche une réplique de Carrera RSR 3.0L (mentionnée sur la liste des engagés comme tel c'est plutôt rare), conduite par Guy Frequelin, emblématique directeur de course de Citroen Rallye au début des années 2000.
A droite une vraie Carrera RSR 3.0L, châssis 911 460 9116 qui aurait fini 5ème au général des 24H du Mans 1975.
Préparés par Porsche pour 1974 seule une cinquantaine d'exemplaires ont vu le jour, beaucoup plus musclés que la 2.8 à sa droite et plus typés piste (elle possède par exemple le système de freinage de la 917). Une voiture que j'adore mais qui malheureusement se négocie aujourd'hui autour du million de dollars..
Celle ci appartient à Claudio Roddaro, collectionneur monégasque qui possède également une très rare 917-10 Spyder et une autre RSR 3.0L.
A droite une vraie Carrera RSR 3.0L, châssis 911 460 9116 qui aurait fini 5ème au général des 24H du Mans 1975.
Préparés par Porsche pour 1974 seule une cinquantaine d'exemplaires ont vu le jour, beaucoup plus musclés que la 2.8 à sa droite et plus typés piste (elle possède par exemple le système de freinage de la 917). Une voiture que j'adore mais qui malheureusement se négocie aujourd'hui autour du million de dollars..
Celle ci appartient à Claudio Roddaro, collectionneur monégasque qui possède également une très rare 917-10 Spyder et une autre RSR 3.0L.
Et voici l'équipage Automoto, composé d'Anthony Beltoise et de Jean Pierre Gajick, qui semble soucieux. Ils finiront tout de même 6ème au général.
La Ligier JS2, 2ème du Mans 1975 et habituée de l'évènement vient d'arriver.
Pour finir avec les Porsche voici une Carrera RS 3.0L. Si vous avez bien suivi, la carrera 2.8 RSR est dérivée de la 2.7 RS de route, ici c'est la RS 3.0L qui dérive directement d'une version course (la RSR 3.0L donc).
Seulement une cinquantaine d'exemplaires ont été produits ce qui la rend très prisée aujourd'hui. L’avantage était qu’il devenait beaucoup plus facile de transformer le véhicule en voiture parfaitement adaptée aux compétitions dans le cas où les acheteurs avaient l’intention de s’adonner à la course. 55 version 3.0L RSR furent ainsi construites en 1974.
Un total de 109 RS 3.0 ont été construites, les 54 autres voitures ont conservé les caractéristiques du modèle RS de base.
Seulement une cinquantaine d'exemplaires ont été produits ce qui la rend très prisée aujourd'hui. L’avantage était qu’il devenait beaucoup plus facile de transformer le véhicule en voiture parfaitement adaptée aux compétitions dans le cas où les acheteurs avaient l’intention de s’adonner à la course. 55 version 3.0L RSR furent ainsi construites en 1974.
Un total de 109 RS 3.0 ont été construites, les 54 autres voitures ont conservé les caractéristiques du modèle RS de base.
Une deuxième 904 GTS arrive, châssis 031. A sa droite une Siata 208S.
Et voici Jean Pierre Slavic dans sa 250 châssis court. Grand collectionneur de Ferrari (250 GTO, 250 California, DB4 GTZ..), le monsieur est également connu pour ses répliques. Il se serait séparé de la majorité d'entre elles pour acheter des vraies, des doutes subsistes sur quelques unes et notamment celle-ci. Ce serait donc ici une reconstruction de 3539GT, détruite dans un accident dans les années 60.
La dernière 250 châssis court arrive presque en même temps, 3143GT, propriété d'un argentin.
J'ai enfin le temps d'aller faire quelques photos de cette magnifique Maserati 200 SI, vraiment oldschool pour le coup.
Et voici le clou du spectacle, la Ferrari 250 GT Tour de France. Elle remporta 3 fois le Tour Auto dans les années 50.
Il s'agit ici du châssis 0629GT, ayant remporté quelques courses de cote. Elle a été recouverte d'un film protecteur pour l'occasion afin de préserver sa vraie peinture.
Il s'agit ici du châssis 0629GT, ayant remporté quelques courses de cote. Elle a été recouverte d'un film protecteur pour l'occasion afin de préserver sa vraie peinture.
La 200 SI s'en va.
La RSR aussi.
Ouf il reste quand même de nombreuses Porsche!
A gauche une très belle AC Bristol, qui servi de base pour Caroll Shelby et ses AC Cobra. A droite une 911 façon Magnus Walker!
Et voici la deuxième 911 S/T du jour.
Une belle Alpine A110 et une autre 2.7RS.
Ferrari ou Porsche, plus qu'une passion, une philosophie de vie.
Les participants étant presque tous arrivés nous décidons d'aller faire quelques photos sur la route entre Cluny et Lyon.
J'essaye de m'inspirer un peu de mes amis photographes et notamment Joris pour varier les plans au maximum et sortir de mon style habituel.
Madame au volant.
Et voici la dernière GT40 de l'édition, P1107 qui est un châssis surnuméraire assemblé par David Piper en 1972. Décidément ce n'était pas l'année de la GT40. Je l'avais déjà croisée en 2014 au Sport et Collection.
Je décide finalement de faire un tour par le parc fermé à Lyon pour prêcher la bonne parole auprès de ma mère.
J'y retrouve cette Ferrari 599 GTO, présente lors de l'étape en région lyonnaise comme chaque année. Mais mon regard s'arrête bien vite sur la RS 3.0L désossée, l'occasion d'apercevoir le gros ventilateur caractéristique des Porsche à refroidissement par air de l'époque.
Même si sa 250 châssis court est une réplique, sa montre ne semble pas être une réplique de Rolex, l'honneur est sauf.
L'ambiance est conviviale et on pactise même avec l'ennemi. Guy Frequelin sur la photo de droite (oui je suis un peu people).
Les derniers concurrents arrivent, et c'est madame qui pousse ah bah bravo morray.
La dernière retardataire à arriver, et non des moindre, est une Porsche RSR 3.0L, championne de France de la montagne Groupe IV en 1974 et sixième du Tour de France la même année. En 1975, elle fut de nouveau championne de course de côte.
La dernière retardataire à arriver, et non des moindre, est une Porsche RSR 3.0L, championne de France de la montagne Groupe IV en 1974 et sixième du Tour de France la même année. En 1975, elle fut de nouveau championne de course de côte.
Le Tour Auto se termine, encore une édition bien réussie pendant laquelle j'ai pu croiser pas mal d'amis photographes et en rencontrer de nouveaux. Mais pour la première fois depuis 4 ans que je suis le Tour j'ai décidé de rester au même endroit presque toute la journée, le cadre était tellement beau que je n'ai pu m'en lasser. Et puis n'étant pas un photographe hors pair, le Tour Auto est souvent frustrant car dans toutes mes séries de photos en mouvement j'ai souvent du déchet et mes favorites en font parfois partie.. Donc pas de regrets cette année au moins tout est net!
Merci Peter Auto pour cette incroyable édition, une fois de plus.
Merci Peter Auto pour cette incroyable édition, une fois de plus.