La 22ème édition de Sport&Collection avait lieu comme chaque année au circuit du Val de Vienne située dans la petite commune du Vigeant en plein Poitou-Charentes, soit à environ 430km de Lyon. C'est bien connu quand on aime on ne compte pas mais quand même, pour avoir déjà couvert cet évènement deux ans auparavant, le trajet s'effectue à 90% sur des routes nationales derrière des semi remorques, cela ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable bien que l'évènement en lui même est très convivial et plutôt bien fourni. La motivation doit donc être de la partie.
Je n'étais donc pas franchement parti pour y aller cette année mais devant les quelques engagés déjà annoncés (une 512M que je n'ai jamais vu, beaucoup de prestigieuses anciennes et toutes les supercars Ferrari actuelles), je commence à hésiter. Alors quand mon ami Guillaume me dit qu'il reste une place dans sa voiture je cède à la tentation. C'est parti pour 5h de route en clio RS!
Je n'étais donc pas franchement parti pour y aller cette année mais devant les quelques engagés déjà annoncés (une 512M que je n'ai jamais vu, beaucoup de prestigieuses anciennes et toutes les supercars Ferrari actuelles), je commence à hésiter. Alors quand mon ami Guillaume me dit qu'il reste une place dans sa voiture je cède à la tentation. C'est parti pour 5h de route en clio RS!
Nous voila donc arrivés, nous sommes le jeudi et l'évènement ne commence officiellement que demain, je ne m'attends donc à rien de fou fou aujourd'hui mais quelques beaux modèles sont déjà présents comme cette Ferrari 458 Spéciale et une Lamborghini Huracan.
En jaune une 16M, limitée à 499 exemplaires, avec à ses cotées la 488 GTB qui inaugure l'ère des moteurs turbos chez Ferrari qui risquent d'être de plus en présents chez les grandes marques dans les années à venir malheureusement.
A droite une iconique Ferrari F40, un peu gâchée par tout ces stickers.
A droite une iconique Ferrari F40, un peu gâchée par tout ces stickers.
Je ne vous ai peut être pas précisé que le petit surnom de Sport&Collection est "500 Ferrari contre le cancer", ne soyez donc pas surpris si le rouge est la couleur dominante de ce reportage. Oui je sais un comble d'être ici pour un porschiste, je vais tâcher de rester incognito.
C'est un choc de générations que nous avons là avec à gauche la F12 TDF sortie cette année qui remplacent dans la gamme la 599 GTO de 2010 à droite, deux éditions limitées et un peu "coursisées".
C'est un choc de générations que nous avons là avec à gauche la F12 TDF sortie cette année qui remplacent dans la gamme la 599 GTO de 2010 à droite, deux éditions limitées et un peu "coursisées".
Une autre F40, modèle presque mainstream ici comme dirais les anglais (j'en avais vu 6 il y a deux ans et même décompte cette année).
De jolies choses dans les paddocks avec cette rarissime RUF CTR "Yellow Bird" de 469ch, un véritable monstre! La ça commence à me plaire.
Une jolie 430 scuderia en blanc et une Porsche 991R "McDonald", il s'agit des toutes dernières générations de 911 de course, comme une envie de me glisser à l'intérieur pour quelques tours..
Une très bonne surprise avec cette Alpine A442B sur la photo de gauche, qui malheureusement ne tournera pas du weekend, et une deuxième F12 TDF à droite.
Mais la grande nouveauté pour moi lors de cette édition est l'obtention du pass press (encore merci aux organisateurs), précieux sésame qui ouvre les portes de la piste et permet donc de varier les photos au maximum, et surtout d'approcher au plus près tous ces bolides.
A gauche la McLaren 675LT du Supercars Club, club de gentleman driver crée par Joel Riviere, bon collectionneur et adepte de l'évènement.
A droite une Renault RS.01, destinée au championnat GT3 (sous réserve de quelques modifications), développant 550ch pour 1150kg et proposée à l'achat au près des particuliers pour environ 300.000euros. Un joli coup de Renault.
A gauche la McLaren 675LT du Supercars Club, club de gentleman driver crée par Joel Riviere, bon collectionneur et adepte de l'évènement.
A droite une Renault RS.01, destinée au championnat GT3 (sous réserve de quelques modifications), développant 550ch pour 1150kg et proposée à l'achat au près des particuliers pour environ 300.000euros. Un joli coup de Renault.
Et voici le safety car de l'évènement, tout simplement une F40. Ca change des grosses allemandes de la formule 1.
Le parking se remplit un peu, déjà la troisième F12 TDF, magnifique dans cette configuration.
Quelques Porsche sont même de la partie avec notamment une 964 RS au premier plan, une de mes Porsche préférées, une vraie 911 de puriste, efficace et agile au possible.
C'est à peu près tout pour cette première journée, assez pour se familiariser avec le circuit mais j'attends la prochaine journée avec impatience.
C'est parti pour ce deuxième jour, malheureusement le soleil n'est toujours pas là, je crois que j'ai été ambitieux en embarquant la crème solaire ce matin.
A ma grande joie les anciennes commencent par contre à arriver, ici une magnifique 250 GT SWB châssis 3829GT. Sortie grise clair d'usine elle n'a jamais couru, elle a notamment été propriété d'un lyonnais dans les années 70 (détail dont tout le monde ou presque se fout je sais, mais on est chauvin ou on l'est pas).
A ses cotées une autre très belle pièce avec cette 166 MM que j'ai déjà croisée cette année à la Rétromobile, la châssis 014MM propriété de l'Automobile Club de l'Ouest. Elle n'a jamais été restaurée et j'adore ça, ces petites imperfections de peinture à l'intérieur ou d'usure lui donnent un charme fou.
Une jolie 275 est également présente.
La programmation n'avait de plus pas menti, toutes les supercars Ferrari sont également présentes grâce à un collectionneur monégasque. Ici une LaFerrari, 963ch et 499 exemplaires.
A sa sortie je me souviens que l'on ne voyait presque que des exemplaires rouges toit noir comme celle-ci, ce qui en devenait "blasant" pour beaucoup mais personnellement j'ai profité de chacune de celles que j'ai pu voir et j'ai bien fais car bien évidement leurs cotes ne cessent de monter et même en rouges toit noir ce n'est plus aussi facile de les voir.
A sa sortie je me souviens que l'on ne voyait presque que des exemplaires rouges toit noir comme celle-ci, ce qui en devenait "blasant" pour beaucoup mais personnellement j'ai profité de chacune de celles que j'ai pu voir et j'ai bien fais car bien évidement leurs cotes ne cessent de monter et même en rouges toit noir ce n'est plus aussi facile de les voir.
Une F50 à la décoration quelque peu douteuse mais c'est toujours un plaisir de voir un des 349 exemplaires. Et puis chacun ses gouts.
Une 599GTO habituée du Tour Auto, et une Enzo en vente chez De Wideheim complètent le trio.
Un petit tour par les stands et là c'est la claque : l'unique Porsche 917 Kremer est présente!! Il s'agit d'un modèle très spécial nommé K/81, c'est la dernière 917 à avoir couru en compétition officielle. Suite à un changement de règlement, la carrière en endurance de la Porsche 917 s'est terminée en 1971 (plus d'infos ici), mais l'écurie privée Kremer exploita une faille du règlement des 24h du Mans 1981 stipulant que pour courir dans la catégorie prototype les voitures devaient avoir une ouverture permanente dans le toit, même un petit trou suffisait.
Lorsque la 917 courait, certains pilotes de taille élevée touchaient presque le toit et le rétroviseur intérieur était donc inutile. Porsche eut donc l'idée de percer un petit trou dans le toit et d'y rajouter juste devant un rétroviseur. Kremer repris donc cette idée pour pouvoir courir en 1981 et eut l'accord de Porsche qui lui fournit des pièces de 917 et surtout deux moteurs flat12 authentiques. Qualifié 18ème l'équipage 100% français constitué de B.Wolleck/G.Chasseuil/X.Lapeyre ne réussit cependant pas à terminer la course et dût abandonner après 3h de course.
Elle est aujourd'hui propriété d'un français et son deuxième moteur a été vendu plus d'un millions d'euros aux enchères récemment (oui oui juste pour un moteur vous avez bien lu).
J'ai toujours considéré que l'authenticité d'un exemplaire résidait dans son châssis, je ne peux donc pas vous dire c'est une vraie, cependant la présence de moteurs et de pièces d'usines l'a rendent plus proche d'une originale que de n'importe quel autre qualificatif.
Lorsque la 917 courait, certains pilotes de taille élevée touchaient presque le toit et le rétroviseur intérieur était donc inutile. Porsche eut donc l'idée de percer un petit trou dans le toit et d'y rajouter juste devant un rétroviseur. Kremer repris donc cette idée pour pouvoir courir en 1981 et eut l'accord de Porsche qui lui fournit des pièces de 917 et surtout deux moteurs flat12 authentiques. Qualifié 18ème l'équipage 100% français constitué de B.Wolleck/G.Chasseuil/X.Lapeyre ne réussit cependant pas à terminer la course et dût abandonner après 3h de course.
Elle est aujourd'hui propriété d'un français et son deuxième moteur a été vendu plus d'un millions d'euros aux enchères récemment (oui oui juste pour un moteur vous avez bien lu).
J'ai toujours considéré que l'authenticité d'un exemplaire résidait dans son châssis, je ne peux donc pas vous dire c'est une vraie, cependant la présence de moteurs et de pièces d'usines l'a rendent plus proche d'une originale que de n'importe quel autre qualificatif.
Difficile de réaliser des filés sans trembler après cette claque monumentale, la Jaguar Type D à droite serait une vraie amenée pour l'occasion par Jaguar Classic.
Ce plateau regroupe de bien belles autos dont deux Alpine Renault : à gauche une A110 et à droite une très rare A220, ma deuxième cette année après celle de la Rétromobile, incroyable.
Vraiment chouette de les voir rouler ensemble et surtout quel son ce flat12!!!! Des frissons à chaque passage.
Les anciennes continuent d'arriver avec l'unique Ferrari 365 GTB/4 Michelotti NART à droite qui ressemble plus à une Corvette qu'à une Ferrari sans vouloir offenser mes amis ferraristes et une magnifique 275 à coté d'elle.
Retour en piste avec une Ferrari F40 à gauche et une F430 GT4 façon "Gulf" à droite.
Une très rare Ferrari 550 Maranello de course qui n'est pas une Prodrive mais une Italtechnica, conçue en France en 1999.
J'aime beaucoup cet endroit car malgré l'arrière plan loin d'être exceptionnel, cet angle de virage permet de donner une profondeur de champ intéressante (rendre l'arrière plan de la photo flou avec un sujet net). De plus quel bonheur d'entendre les autos passer à fond si près, surtout que le propriétaire de la 917 joue le jeu et ne lésine pas sur les gaz.
Une des plus belles 911 que j'ai eu l'occasion de voir, j'adore cette livrée.
Un plateau varié entre en piste, McLaren 570S à gauche et une Dodge Viper GTS-R à droite.
Retour sur les parkings, je ne me rappelle pas à quand remonte la dernière fois où j'ai pris une "simple" F430 en photo mais ce bleu Tour de France est vraiment superbe. Et puis à l'époque (il y a maintenant 7/8 ans c'est vrai) voir une F430 c'était la folie pour moi.
A droite voici la dernière acquisition de Joel Riviere, une Ferrari F12 TDF.
A droite voici la dernière acquisition de Joel Riviere, une Ferrari F12 TDF.
Clive Joy devait venir avec sa 250 LM il a finalement opté pour sa 250 SWB, j'aimerais un jour avoir ce genre de dilemme. C'est le châssis 1811GT, présent presque chaque année sur le stand de Sport&Collection à la Rétromobile mais c'est la première fois que je la vois ici. Elle a notamment terminé 15ème des 1000km du Nurburgring 1960 (4ème de sa classe) aux mains de Jean Blaton puis a remporté de nombreuses courses de cote en Belgique.
Encore une 275 dans une couleur magnifique.
A droite une Daytona accompagnée d'une 330 GTC également vêtu de ce si joli bleu.
A droite une Daytona accompagnée d'une 330 GTC également vêtu de ce si joli bleu.
Une 250 GT Lusso est également arrivée, l'élégance à l'italienne.
A droite c'est une rare Venturi 400 GT trophy. Produite à 73 exemplaires en 1992, elle fut conçue pour participer aux Gentlemen Drivers Trophy, un challenge organisé par Stéphane Ratel, alors directeur du service compétition de la marque monégasque. Il proposait des saisons de courses clef en mains, toutes les voitures étaient transportées et entretenues par l’usine. Pour un budget d’un peu plus de 100 000 Francs à ajouter à la voiture, les propriétaires de Venturi Trophy pouvaient effectuer une saison complète.
A droite c'est une rare Venturi 400 GT trophy. Produite à 73 exemplaires en 1992, elle fut conçue pour participer aux Gentlemen Drivers Trophy, un challenge organisé par Stéphane Ratel, alors directeur du service compétition de la marque monégasque. Il proposait des saisons de courses clef en mains, toutes les voitures étaient transportées et entretenues par l’usine. Pour un budget d’un peu plus de 100 000 Francs à ajouter à la voiture, les propriétaires de Venturi Trophy pouvaient effectuer une saison complète.
Il est déjà 20h, je fais un dernier tour par les stands avant de rentrer et mon coeur s'affole en tombant sur ce box. La Ferrari 512M que j'espérais tant est bien arrivée!! Il s'agit du châssis 1050, dernier châssis produit, sa construction fut retardée par des grèves et elle fut finalement achevée en 1971 directement en spécification M. Elle courut pour le compte de la Scuderia Filipinetti, dont elle porte aujourd'hui encore les couleurs, à Monza, Spa, au Mans et à Imola en Interseries mais sans résultats notables (3 abandons et une 17ème place). Elle n'en reste pas moins magnifique et c'est une vraie surprise de la voir, le dernier évènement auquel a participé son propriétaire avec remonte à 2006. Je vais vraiment bien dormir ce soir...
On voit sur la photo de droite le petit trou pour le rétroviseur de la 917 dont je vous parlais plus haut, adopté à l'époque par Ferrari également.
Le propriétaire est également venu avec une Alfa Roméo 179D ex Giacomelli Bruno de 1981, peu compétitive elle ne se classa que deux fois parmi les 10 premiers.
Sport&Collection a également la particularité d'organiser de nombres baptêmes, moyennant une trentaine d'euros vous pouvez faire quelques tours du circuit en passager des nombreuses autos, les recettes sont entièrement reversées au CHU de Poitiers. Le concept est vraiment super, j'ai eu l'occasion de réaliser le mien dans cette 930 Carrera 3.0 qui malgré son grand âge marche très fort (les quelques Lotus et autres Ferrari que nous avons fumer à la régulière pourront en témoigner et si jamais vous avez des doutes j'ai la vidéo attention).
Pour finir la journée un ami me prête son 70-200 focal fixe (en gros vous ne pouvez pas régler le zoom et vous êtes déjà fortement zoomé quand vous mettez votre oeil pour viser), j'ai un peu de mal à m'adapter mais on sent qu'avec de l'entrainement le rendu peut être vraiment sympa.
A noter la 5ème F12 TDF du weekend, joli score.
A noter la 5ème F12 TDF du weekend, joli score.
Malgré un temps morose, le bilan de cet première journée est plus que positif avec un plateau très varié et surtout de nombreux modèles historiques très prestigieux. Vivement demain pour voir et surtout entendre rouler la 512M.
En attendant la 512 je vous propose le fabuleux son de la 917 K/81 qui résonne encore dans ma tête:
En attendant la 512 je vous propose le fabuleux son de la 917 K/81 qui résonne encore dans ma tête: